#QuiPrendSoinDeNous ? Communiqué de presse

#QuiPrendSoinDeNous ? Communiqué de presse

Les PEP ADS étaient fortement représentés à Gap pour la conférence de presse qui s’est tenue à 10h dans les locaux de la Mutualité Française, afin de revendiquer :

– l’équité au sein des équipes, avec le « Ségur » pour tous les oubliés des services généraux, administratifs, directions, etc.

– une hausse conséquente des salaires, pour que tous les professionnels du secteur, qui exercent un métier essentiel au service des plus vulnérables, puissent vivre correctement de leur travail

– une indexation des salaires sur l’inflation

Derrière ces revendications salariales, c’est aussi la qualité de l’accompagnement des publics qui se joue, et le sens de nos métiers. Comment mettre en oeuvre un accompagnement bientraitant des personnes vulnérables, si les personnels sont sous-payés et en nombre insuffisant ?

Comment assurer des conditions de travail satisfaisantes pour les salariés, et des conditions de vie et d’accompagnement de qualité pour les enfants, les jeunes et les adultes accompagnés, avec des budgets en « hausse » de 0,4 à 0,8 % maximum, alors que l’inflation officielle est à 6 % ?

Voici quelques-uns des constats et des interpellations que les représentants des PEP ADS ont portés devant la presse aujourd’hui.

Ci-dessous, le communiqué de presse publié en région PACA par les Fédérations mobilisées :

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 28 septembre 2022

 

#QuiPrendSoinDeNous : Journée de mobilisation nationale portée dans les régions PACA et Corse par les fédérations des métiers du soin et de l’accompagnement.

Les professionnels du secteur privé non lucratif se mobilisent pour alerter sur la dégradation des conditions des métiers du soin et de l’accompagnement. Des rassemblements ont lieu sur tout le territoire.

Aujourd’hui, dans toute la France, de nombreux professionnels du secteur non lucratif travaillant en établissements sanitaires, hôpitaux, soins de suite, crèches, psychiatrie, services d’hospitalisation à domicile, dans des établissements et services de protection de l’enfance, pour personnes âgées, en situation de handicap ou de précarité se mobilisent pour alerter sur la crise que traversent les métiers de l’humain et sur les enjeux « du prendre soin ».

En région Provence Alpes Côte d’Azur, des rassemblements autour de conférences de presse ont lieu, simultanément à :

  • Marseille à 10h sous l’ombrière du Vieux Port (Quai de Rive neuve)
  • Digne-les-Bains à 10h devant le CD/Préfecture (13 avenue du Dr Romieu)
  • Nice à 10h devant le CADAM (147 boulevard du Mercantour)
  • Toulon à 11h dans les locaux du FJT Central’Place (11 place d’armes)
  • Avignon à 10h30 devant la cité administrative (Cours Jean Jaurès)
  • Gap à 10h dans les locaux de la Mutualité Française (rue Cyprien Chaix)

Nos revendications portent sur la reconnaissance des métiers du soin et de l’accompagnement :

  • Une revalorisation pour TOUS les métiers de l’humain :

Si des mesures ont été prises ou annoncées par le gouvernement (primes, revalorisation salariale), tous les métiers en lien avec l’accompagnement ou le soin des personnes vulnérables ne sont pas pris en compte. Pourtant, l’accompagnement, ou le soin, est aussi rendu possible grâce aux missions assurées par les personnels administratifs et assurant la logistique. Or, ces métiers restent les oubliés de revalorisations, comme cela a été confirmé par le Ministre des solidarités ces jours-ci.

  • Une égalité de traitement pour les mêmes métiers qu’ils soient exercés dans le secteur public et le secteur privé non lucratif, et ceci afin de ne pas créer de concurrence entre les structures en fonction de leur statut.
  • Le financement des mesures annoncées par le gouvernement : toutes les structures associatives et mutualistes n’ont pas perçu les moyens nécessaires pour assurer les versements aux salariés.
  • La compensation de la perte du pouvoir d’achat due à l’inflation pour les salariés car les revalorisations octroyées sont aujourd’hui en partie absorbées par cette inflation…

Au niveau national, les 8 fédérations rassemblées (CNAPE, FAS, FEHAP, Mutualité Française, Nexem, Unapei, Unicancer, Uniopss) pour cette mobilisation demandent aussi aux pouvoirs publics un plan ambitieux pour la santé, le social, le médico-social, l’autonomie et le handicap, abordant simultanément les questions de financement, de structuration et de gouvernance de l’offre de soin et d’accompagnement, ainsi que de formation du personnel pour assurer la viabilité de ce secteur.

Ces professionnels qui font des fragilités humaines leur métier, vivent une crise profonde depuis plusieurs années. Le niveau de leurs rémunérations ne correspond en rien à l’utilité sociale de leurs métiers. Mais la dégradation de l’attractivité des métiers de l’humain est également le fait d’un défaut de reconnaissance et d’une perte de sens qui détournent ces professionnels de leur vocation d’origine.

La pénurie de personnels qui en est la conséquence a un impact très lourd pour les personnes soignées et accompagnées dans les établissements et services comme pour leurs familles. Actuellement, en France, 50 000 postes sont à pourvoir dans les établissements et services du secteur social, médico-social et sanitaire privé non lucratif. Si ces besoins ne sont pas nouveaux, ils tendent à s’amplifier, avec près de 150 000 postes à pourvoir d’ici 2025, soit près d’un quart des emplois du secteur.

Au niveau national, le secteur privé non lucratif représente près de 1,2 million de professionnels dans les champs sociaux, médico-sociaux et sanitaires[1] œuvrant au sein d‘établissements, de services ou à domicile, aux activités essentielles à la vie des Français et pleinement acteurs de l’intérêt général. Il offre des services partout en France de façon désintéressée pour le bien commun, pour une société solidaire et pour une approche globale des enjeux de santé et d’accompagnement.

Le secteur social et médico-social associatif représente 70 corps de métiers différents, près de 600 000 salariés. Il a connu une augmentation de ses effectifs de près de 12 % en 5 ans et 3,4 % de croissance annuelle de l’emploi sur la dernière décennie. En parallèle, le nombre de candidats dans les écoles qui forment aux métiers du soin et du travail social est en baisse depuis plus de 10 ans (- 39 % entre 2010 et 2017), nécessitant d’élargir les cibles potentielles de candidats et les accompagner dans des parcours de formation.

Ces points presse seront l’occasion de présenter les revendications portées pour la reconnaissance des métiers du soin et de l’accompagnement, afin que les personnes vulnérables puissent continuer de vivre dans la dignité.

Contact Presse : Emilie SCHNEIDER  – 04 96 11 02 31 – e.schneider@uriopss-pacac.fr

[1] source INSEE, économie sociale, 2018

 

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