Crise des métiers de l’humain : la mobilisation continue !

Crise des métiers de l’humain : la mobilisation continue !

La situation des secteurs social et médico-social reste critique : les difficultés de recrutement sont d’une ampleur inédite car les professionnels ne sont pas reconnus à la hauteur de leur utilité sociale et, au final, c’est l’accompagnement des personnes qui se trouve menacé.

L’extension tardive du « Ségur de la santé » à une partie des professionnels du secteur – les « soignants » en novembre 2021, puis la filière socio-éducative tout récemment – ne peut suffire à rattraper le décrochage des salaires en cours depuis plus de 20 ans, et qui s’aggrave ces derniers mois en raison de l’inflation galopante. Pire encore, environ un quart des salariés restent exclus de toute revalorisation !

C’est donc unanimement que l’ensemble des acteurs du secteur – fédérations, organisations syndicales salariées et patronales – se mobilisent, chacun à leur façon, pour exiger des mesures immédiates et fortes. En juin, la colère des employeurs s’exprimait à l’occasion de l’AG du syndicat NEXEM, qui exigeait « un plan Marshall » pour le secteur. La FGPEP, à laquelle est rattachée notre association, a de son côté adopté une motion lors de son récent congrès du Havre, tandis que le réseau UNIOPSS-URIOPSS vient de lancer une pétition en ligne.

La presse nationale généraliste commence également à se faire l’écho de la crise du secteur, comme le montre ce récent article du journal Libération.

Enfin, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) vient à son tour de publier 20 recommandations aux pouvoirs publics pour « la revalorisation des métiers de la cohésion sociale ».

Quant aux administrateurs des PEP ADS, ils continuent à se mobiliser en participant à ces initiatives (motion de la FGPEP, signature de la pétition de l’UNIOPSS) mais également en agissant concrètement en faveur des « oubliés du Ségur » au sein de l’association. Le CA des PEP ADS a ainsi décidé d’accorder à tous ces exclus une prime mensuelle de 131 € bruts, dans l’attente d’une extension des primes « Ségur » ou « Laforcade » à l’ensemble des salariés. Cet effort exceptionnel ne peut toutefois être qu’une solution provisoire, dans l’attente d’une réponse politique à la hauteur de la crise du secteur et de ses enjeux pour des millions de personnes !

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